Juste une petite promenade // reservé

Nombre de messages : 5 Date d'inscription : 20/03/2007

Jhon ne travaillait pas ce jour là et il s'était bien entendu rendue à la Mascarade pour aller faire un peu d'équitation. Non pas qu'il s'agissait de son domaine de predilection mais il appreciait assez ce sport qui lui permettait de garder un minimum de forme et surtout de pouvoir constater que sa carrure ne perdait pas de sa splendeur. Arrivant toujours dans cette tenue qui lui allait comme un gant, il ne prit pas la peine de mettre une bombe même si le gerant lui repetait qu'il ne devait pas prendre de risques. Tirant par la bride avec cette douceur caracteristique son cheval, il esquissa un sourire à cet homme inquiet avant de monter avec une aisance surprenante sur ce cheval qui avait été merveilleusement dressé.

Il n'y avait pas beaucoup de monde surement parceque tout le monde devait etre en train de travailler, de bronze, se rafraichir et que personne n'irait cuire sur un cheval. Trouvant cela peut-etre un peu ringard ? Le chirurgien serra alors les rennes tout en criant un " hue " sonore qui fit partir son cheval en galop. Voilà ce qu'il aimait le plus ici : cette sensation de liberté, de sentir le vent souffler sur son visage, de n'avoir plus aucun soucis et de se laisser porter par la cadence du cheval ici de l'etalon. C'est ainsi que notre cavalier se mit en route vers l'exterieur du centre equestre, juste pour aller se promener en dehors des sentiers battus jusqu'a ce qu'il croise une silhouette qui lui était pas si inconnue que ca. Les bruits des sabots devaient certainement attirés son attention et cette personne n'allait pas tarder à se retourner du moins il le pensait.

La chaleur torride des Bahamas n'empêchait plus Gabriella de faire ce qu'elle voulait à n'importe quel moment de l'année, du mois ou de la journée. Ses origines méditerrannées l'aidaient peut-être aussi à supporter aussi bien les rayons brulants du soleil. Avant la mort de son mari, elle possédait deux belles juments mais avait dû secrètement se séparer de l'une d'elles pour pouvoir repayer son abonnement pour les deux années à venir et mettre un peu d'argent de côté. Si elle repensait à ça, elle devait se faire violence pour ne pas tout casser autour d'elle ou lancer des jurons honteux à tous ceux qui croisaient sa route de près ou de loin. Ce jour là, elle était venu monter Canelle pour déserter un peu l'hôtel qu'elle reconnaissait de moins en moins. Certes, la clientèle plus jeune était attreyante mais certains "amis" lui manquaient.

Un short en jean Lewis moulant ses jolies fesses, un débardeur bois de rose et un chapeau de cow-girl, comme elle aimait à l'appeler, mettaient en valeur sa silhouette pulpeuse. Une fois que le lad eut préparé Canelle à être montée, Gabriella s'installa confortablement sur elle et flatta le flanc de la jument. La couleur du pelage de l'animal n'était pas sans rappeler le beau bronzage de Mme Paxton. Depuis une heure, elle était presque allongée sur la jument, maintenant une vitesse impressionnante qui la grisait. Sentir le vent chaud caresser sa peau l'ennivrait et lui faisait oublier les tracas quotidiens. Aux abords d'une forêt, elle avait toutefois ralenti la cadence et était descendue du cheval pour lui offrir un peu de repos. L'ayant attachée à un arbre, elle s'étirait tranquillement lorsque les sabots d'un autre cheval attirèrent son attention. La personne qui le montait était un homme mais elle n'aurait sû dire qui...

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Cette femme était de sa famille. Cette chère Gabriella Paxton avait épousé le frère de sa femme Anais. Il la connaissait de nom et l'avait simplement croisé sans vraiment lui parler plus que ca. Anais le lui reprochait mais Jhon se contentait de dire qu'il ne pouvait pas concilier son métier, sa vie de famille et le reste de cette famille eloignée avec le peu de temps qu'il avait. Il savait que sa femme aimerait les voir reunis au moins une fois et serait heureuse de le voir passer du temps avec elle. Souriant brievement, il continuait alors d'avancer au trot vers cette femme qui avait encore sa silhouette d'adolescente, ses airs inocents et ce charisme à couper le souffle.

Biensûr, elle était le genre de femme parfaite, femme fatale qui pourrait mettre nimporte quel homme dans sa poche et dans ses draps mais Jhon savait qu'il ne cederait pas à ce corps de deesse du moins il n'y avait aucune raison que leur relation familliale tourne à une histoire à l'eau de rose ou alors à ce genre d'histoires pleine d'ennuis, non ? Arrivé à sa hauteur, il baissa son regard vers elle tout en arborant un sourire ravageur qu'il avait depuis son plus jeune age.

" A ce que je vois, je ne suis guère le seul à profiter de ce soleil pour monter à cheval. Comment allez vous ? "

Lui demanda t-il de cette voix suave. Il se doutait que la veuve voyait les choses en couleur et non en noir, rien qu'à la manière dont elle était vétu prouvait que la mort de son mari lui avait fait rouvrir les yeux et lui permettait cette renaissance. Il était ravi de la voir epanouie et heureuse qu'une femme deprimée, aux yeux rougies de larmes qu'il aurait eut du mal à remonter le moral. Descendant de son cheval avec une aisance surprenante, il le tint tout de même par la bride tout en gardant son regard plongé dans celui de cette femme enigmatique qui avait une reputation à part entière mais qu'il n'oserait repeter pour ne pas choquer les oreilles chastes qui se trouvent aux alentours.

Gabrielle n'eut pas de mal à reconnaître le mari de sa belle soeur, John ! Les relations qu'elle entretenait avec la famille de son époux étaient éphémères, elles se résumaient aux grands événements de l'île, à quelques mariages ou baptêmes et ça convenait parfaitement à Gabriella qui voyait en Anais la parfaite petite femme d'intérieure, soumise et sans ambition. Peut-être se trompait-elle mais en tout cas, pas une fois, celle-ci n'avait cherché à lui prouver le contraire. Certains se diront qu'Anais devait cela à sa stabilité sentimentale et familiale d'autres, comme Gabriella, à un manque flagrant d'ambition. Certes, la richesse de la famille lui conférait une place de choix dans la société et son mari était plus que bel homme. A sa place, le brasier Gabriella ne se serait peut-être consummé qu'au sein de la famille.

Le regard expert en la matière, elle le regarda descendre de sa monture avec une facilité déconcertante qu'elle attribua à un corps bien entretenu et à des activités sportives récurrentes. Gabriella n'était pas au coeur des pensées de John, elle en avait pleinement conscience mais elle savait par ailleurs qu'il était un esthète et que son jolie minois ne devait pas le laisser totalement indifférent. Son sourire était cordiale, sans plus mais le regard qu'il laissait plus longtemps que nécessaire, plongé dans le sien, le trahissait. A son tour, Gabriella lui sourit, laissant apparaître la blancheur nacrée de ses dents et les deux fossettes qui se creusaient en haut de ses joues quand elle accordait un sourire. Elle s'approcha de lui, de sa démarche féline et lui tendit la main.

- Bonjour John, je me porte à merveille et vous ?

Inutile de se voiler la face, elle apprécierait sans nulle doute un contact plus explicite avec lui. La tentation était grande et le défi tout autant. Réussir à mettre dans son lit un homme à la réputation sans faille relevait de l'exploit. Mais...Gabriella aimait-elle les défis ?

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Jhon respectait sa femme plus que quiconque, il menait une vie bien remplie et tranquille. Il ne rencontrait que très peu de problèmes et la routine faisait souvent partie de ses journées mais il considérait qu'il était peut-etre trop âgé pour s'amuser dans les clubs, ou dans les lieux tranquilles de l'hotel. Il était parfait dans son rôle de mari idéal et de père plus que présent. L'homme parfait ? Biensûr on pouvait le voir de la sorte mais après tout on ne sait jamais la fin de l'histoire avant de l'avoir vu.

Jhon ? Un esthète ? Oh et c'était peu dire. Il aimait les belles choses, les belles femmes, il aimait plaire. Bref, c'était un point de son caractère que sa femme avait appris à connaitre et à apprecier. Ce point pourrait lui causer pas mal de problèmes surtout en presence de femmes comme Gabriella mais pour l'instant, il n'avait jamais rencontré de soucis proprement dit. Il flirtait avec quelques femmes, fanfarronait mais ca n'allait jamais plus loin que quelques sourires et gentillesses. Il clamait qu'il connaissait ses limites et sa femme avait entièrement confiance en lui. Après tout, Jhon avait la tete sur les épaules, non ?
Le sourire qu'elle lui rendit était certes un de ces sourires qui feraient craquer nimporte quel homme normalement constitué, le sourire de femme fatale et pourtant Jhon avait toujours cet elegance et ce naturel. Il était quelqu'un de mature, non ? Lorsqu'elle lui tendit la main, le jeune homme la lui saisit doucement comme si elle était faite de porcelaine et lui offrit un de ces baises main presque trop charmeur. Il fallait prendre cela avec de la légèreté, il ne s'agissait pas d'un ego trop present ou pour montrer qu'il avait de l'importance. C'était juste un baise main tout ce qu'il y a de plus naturel et amusé.

" Moi de même Gabriella. Un jour de repos ou le soleil est au rendez-vous, je crois que je ne pouvais rien demander de mieux. "

Poursuivit-il tout en lui lachant delicatement la main.
Jhon s'était retourné vers son cheval pour le caresser doucement juste pour eviter que celui-ci ne s'enerve ou perde patience. Reposant son regard sur cette femme, il n'avait jamais su quoi lui dire ... elle avait le don de le mettre mal à l'aise, peut-etre cet aisance, ce naturel, ce côté femme fatale qui controle tout et tout le monde. Il n'en savait rien mais il avait l'impression d'etre regardé de haut et surtout de tout les côtés, non pas que ca le derangait vu qu'il aimait etre regardé mais cela le troublait voilà tout.

Un petit vent s'était levé, oh ! loin d'une brise fraîche qui permet au corps et au coeur de respirer, un petit vent chaud comme il y en a souvent dans les îles tropicales. Assez fort tout de même pour emporter le chapeau de Gabriella et le faire retomber le long de son dos, caresser sa chevelure et obliger celle-ci à la remettre en place dans un geste d'une sensualité frisant l'érotisme lorqu'elle était en présence d'un homme. Elle maintint une main sur le côté pour empêcher quelques mèches de venir trouver refuge entre ses lèvres jusqu'à ce que le vent la laisse en paix. Le baise-main de John lui semblait légèrement fastidieux et la renvoyait à l'époque où on aurait préféré lui cracher dessus plutôt que de lui reconnaître une certaine valeur. C'était dans ces moments là que Gabriella mesurait tout le chemin parcourut et les barreaux de l'échelle sociale qu'elle avait abattus.

Elle ne connaissait pas son beau-frère suffisamment pour trop s'avancer mais visiblement, en sa compagnie, il n'était plus tout à fait le fier médecin qui en impose. Pourtant sa préstence restait inchangée et son visage aussi avenant. Il y avait longtemps que Gabriella n'avait pas goûté au corps protecteur d'un homme expérimenté...non pas que les jeunes adultes qui peuplaient l'hôtel étaient de piètres amants mais il leur manquait ce petit plus que l'âge confère. Le défi la tentait bien à vrai dire... mais elle ne se voyait pas essuyer un refus en ce moment. Il fallait le laisser venir à elle doucement, qu'il comprenne qu'il avait envie d'elle Qu'il se posait des questions sur l'ennui de la routine !

- Oh John ! Quelle biensaience !

Elle se mit à rire de bon coeur. Il était presque aussi touchant qu'un adolescent empoté même s'il avait effectué sa révérance avec beaucoup de classe.

- Nous sommes quelque part de la même famille, évitons ce genre de cérémonie, voulez-vous ? Accepteriez-vous une ballade avec une femme dans la fleur de l'âge qui regrette la compagnie de personnes de son âge ?

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Le vent qui venait de se soulever fit oter le chapeau digne de nimporte quel texan et c'est ainsi qu'elle dut passer une main dans ses cheveux d'une manière surprenante. Ce geste plus qu'anodin prennait une valeur tout autre lorsqu'il était executé par cette femme, il avait beaucoup plus d'importance et frolait l'erotisme il est vrai. Jhon la regardait toujours de la même facon. Il avait toujours son regard posé sur elle alors que sa main gauche etait venue se poser sur le museau de son cheval qui se rapprochait davantage de lui au fur et à mesure que les secondes s'ecoulaient. Jhon ne connaissait guère cette femme, il la connaissait par les quelques mauvaises rumeurs à son compte mais n'y pretait pas attention et ne connaissait en rien son passé. De toute manière cela ne l'avancait à rien, il n'était pas du genre à se retourner vers le passé, préférant de loin regarder loin vers l'avenir.

[color=#800000]Jhon était à mille lieux de se douter des pensées de cette femme, à mille lieux du fait qu'elle le voyait de la sorte et qu'elle pensait au fait que cela faisait bien longtemps qu'un homme d'age mur et experimenté ne soit pas tombé entre ses bras. Jhon ne se doutait pas de cela et c'était tant mieux pour la belle, il pouvait s'avérer quelque peu naif quand il le voulait. Mais après tout il n'avait pas de quoi s'inquieter au sujet de cette femme, elle était tout de même de sa famille, non ? A la remarque de la belle, Jhon se contenta de lever brièvement les yeux au ciel tout en affichant un sourire des plus radieu.

" La bienséance. Voilà quelque chose qui est rare de nos jours. Navré si cela vous surprend ou vous choque. "

Il lui avait dit cela sur un ton amusé et plaisant. Il n'était pas de ces personnes avides de regles, de politesse jusqu'à mettre des barrières tout autour d'eux. Jhon était loin de ces personnes mais il aimait se faufiler dans la peau de quelques personnages et de jouer des rôles amusants. Il est vrai qu'ils étaient de la même famille ... Jhon acquiesca d'un signe de tête tout en haussant les épaules à sa dernière remarque.

" Evitons le vouvoiement dans ce cas. Quant à la ballade, je suis entièrement pour. Alors comme ca vous ... tu regrettes la compagnie d'hommes de ton age ? Et bien tu as trouvé le compagnon idéal apparement "

[color:e35f=#800000:e35f]Poursuivit-il avc un large sourire aux lèvres, un sourire bien entendu amusé.

Gabriella admira un instant le magnifique pur sang que John avait monté encore quelques minutes auparavant. C'était une belle bête, tout en muscle et il devait l'avoir payée le prix fort. Son métier plus que bien rémunéré ajouté à la fortune de sa femme, le train de vie des Scott devait être tranquille mais avec certaines largesses tout de même. Elle avait envie de caresser l'animal mais savait pertinement que la réaction des chevaux envers les inconnus était quasiment imprévisible. Son regard se posa à nouveau sur son compagnon du moment, juste assez tôt pour apprécier son sourire taquin. Ca ne l'étonnait pas plus que ça qu'il ne soit pas habitué à avoir des attitudes dites "de la haute" et elle se rappela qu'elle ne savait pas du tout de quel milieu il venait avant d'avoir épousé Anais. A son tour, elle sourit et lui adressa un petit clin d'oeil.

- Je crois qu'à présent, plus rien ne me choque...

Elle se savait quelque peu provocante aussi bien dans le verbe que dans son comportement désinvolte avec un homme marié mais c'était bien là, la dernière barrière qui pourrait l'empêcher d'être elle-même. Elle fit un petit geste d'acquiescement à sa réponse.

- Alors, en avant pour le tutoiement. Je crois que tu devrais attacher ton cheval à côté de ma jument.

Elle regarda rapidement vers Caramel qui brouttait paisiblement. La forêt qui se présentait à eux semblait fraîche et en toute quiétude. Gabriella remit son chapeau sur sa tête, laissant simplement quelques mèches tomber autour de ses joues et attendit qu'il attache le pur sang tout en lui disant :

- Comment se fait-il que nous ne nous cotoyions pas plus souvent ? Tu as raison, je crois que nous avons à peu près le même âge et pourtant nous ne fréquentons pas les mêmes endroits à moins que je ne me trompe...

» Petite partie [PV Marc]